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Mag'cuisine
beurre
2 octobre 2005

Tendre et fondante, la poire bien sûr !

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photos de Yves Bagros pour le site lapoire.com

Bien qu'elle soit présente quasiment tout l'année, la poire est à mes yeux un fruit d'automne. Allez savoir pourquoi. Peut-être est-ce à cause de ses couleurs, du jaune au vert en passant par le rouge, qui me rappellent invariablement celles des feuilles des arbres à cette saison ?

Il est vrai qu'une grande majorité de variétés est automnale : la William (d'août à octobre), la Beurré Hardy, l'Alexandrine, La Louise-bonne d'Avranches (de septembre à novembre), puis la Comice et la Conférence (poires d'automne et d'hiver par excellence), enfin la Passe-Crassane (de décembre à mai). Finalement, parmi les poires présentes sur nos étals, seule la Guyot est vraiment une poire d'été. Il est d'ailleurs important de veiller à la saison des poires afin de l'apprécier pleinement, que ce soit d'un point de vue gustatif ou nutritionnel.

A ce propos, la poire a un réel intérêt nutritionnel et diététique. Riche en eau, elle contient de nombreux minéraux, vitamines et oligo-éléments. Ses fibres facilitent le transit intestinal.

Comment la choisir ?

C'est parce qu'elle continue à mûrir quelques temps encore après la cueillette, qu'il est important de veiller à sa maturité.

Si vous souhaitez une poire mûre à point, vous devrez vous servir de votre nez (elle doit être bien parfumée), de votre main (elle doit être plutôt lourde) et de vos doigts (elle doit être souple au niveau du pédoncule).

Quant aux variétés, elles vous offrent différents types de chair (des plus fines comme la conférence aux plus granuleuses comme la guyot) que vous choisirez en fonction de vos goûts, mais aussi de votre système digestif (les poires fondantes comportant des fibres mieux tolérées que celles à chair granuleuse).

Comment la conserver ?

Comme pour beaucoup de fruits, mieux vaut conserver les poires à l'air libre, dans une coupe à fruits, sans qu'elles ne soient serrées. Vous les achèterez fermes, ce qui vous permettra alors de les conserver quelques jours.

Bien sûr, on peut aussi les conserver pendant 2 à 3 jours dans le bac à légumes du réfrigérateur, en prenant soin de les sortir une heure avant de les déguster afin qu'elles vous délivrent tous leurs arômes. C'est en effet à température ambiante que les poires offrent leurs qualités gustatives.

L'idéal, pour la conservation des poires,  reste néanmoins le stockage dans un endroit sain, c'est-à-dire frais, sec et aéré, à une température proche de 0°C. Ainsi, la poire atteindra sa maturité optimale.

Comment la préparer ?

Crue, la poire conserve un maximum de micro-éléments. Citronnée, non seulement, elle ne s'oxyde pas, mais elle apporte, en outre, davantage de vitamine C. Epluchée, en lamelles, elle transforme une simple salade en une entrée rafraichissante et originale.

Et entre la poire et le fromage, que choisit-on ? Et bien, justement, on ne choisit pas, on prend les deux ensemble ! Comté, roquefort, ossau-iraty, crottin de chèvre s'associent à merveille, nature, sur une brochette apéritive ou dans une tarte salée, avec ce fruit délicat.
Mais c'est sans oublier la traditionnelle charlotte où poires, crème patissière et biscuits à la cuillère font bon ménage, ou dans une version plus gourmande, poires et mousse au chocolat.

C'est qu'entre la poire et le chocolat existe une longue et belle histoire d'amour que Nestlé a d'ailleurs compris depuis longtemps ! Qu'y-a-t-il de plus merveilleux en bouche qu'une sauce au chocolat tiède nappant une bouchée de poire juste cuite et si fondante ? Rien ! A ce propos, essayez donc la version confiture...

Pourtant, la poire aime aussi la compagnie des épices qui le lui rendent bien ! Vanille, cannelle, cardamone, girofle subliment une compote de poires. Le cumin, le curry, le paprika, le gingembre ou encore la coriandre vous invitent à un voyage autour du monde autour d'un plat salé.

Cuite, la poire trouve donc sa place dans de nombreux plats. C'est qu'elle se pavane, la poire, au côté d'une viande, d'un gibier ou d'une volaille ! Faut dire qu'un petit magret aux poires accompagnée d'une sauce au chocolat, c'est pas mal du tout ! Sans parler du foie gras poêlé, rien que d'en parler, j'en ai l'eau à la bouche !

Un petit truc pour les viandes poêlées : déglacez le jus de cuisson d'un peu d'eau et de vinaigre balsamique et ajoutez-y les pépins et la peau des poires que vous jetteriez habituellement. Leur pectine va épaissir la sauce sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours à la farine et lui transmettre un doux parfum de poire.

Et puis, il y a la célèbre tarte Bourdaloue qui fait toujours un tabac sur une table au moment du dessert. A ce propos, saviez-vous que l'on doit ce nom à Louis Bourdaloue (1632-1704) ? Enfin devrais-je dire à une rue de Paris qui porte son nom.
Prédicateur jésuite de la Cour, Louis Bourdaloue a en effet donné son nom à une rue de Paris où était installé, dans les années 1900, un pâtissier réputé pour ses nombreuses créations dont une tarte faite de poires pochées, agrémentée d'une crème frangipane (autremement dit une crème pâtissière + une crème d'amande) et recouverte de macarons en poudre.
Comme vous pouvez le constater, la tarte Bourdaloue est donc une spécialité parisienne, légèrement différente de la tarte amandine aux poires qui comtient une crème d'amande et non une crème frangipane, contrairement à ce que l'on entend généralement. Et voilà pour l'histoire !

En cherchant une recette de tarte Bourdaloue ou d'amandine aux poires, je me suis rendue compte que la tarte aux pommes que j'affectionne pouvait très bien être transposée à la poire, en augmentant la quantité de poudre d'amandes. Voici donc la tarte aux poires et amandes.

amandine_aux_poires_001

Tarte aux poires & amandes

- un fond de pâte sablée

- 4 poires

- un peu de jus de citron

- 2 œufs

- 100g de sucre en poudre

- 150g d’amandes en poudre

- 100g de crème fraîche épaisse

- quelques amandes effilées

Etaler la pâte sablée sur le plan de travail fariné puis la déposer (attention ! ça casse) dans un moule à tarte. La piquer à la fourchette.

Préchauffer le four à 220°.

 

Peler et épépiner les poires. Les couper en deux et les citronner afin qu'elles ne noircissent. Les déposer sur la pâte et les strier à l'aide d'un couteau sans les transpercer complètement.

 

Dans une jatte, battre les œufs. Y ajouter le sucre, puis l’amande en poudre et la crème fraîche.Bien mélanger. Verser l’appareil sur les poires.

 

Mettre à cuire à four chaud pendant 25 mn. A mi-cuisson, parsemer d’amandes effilées.

 

Laisser refroidir sur une grille avant de déguster.

Verdict de cette tarte poires & amandes : un délice, et bien plus léger à la poire qu'à la pomme.

La recette de la tarte amandine aux poires se trouve ici.

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21 septembre 2005

Atelier cuisine du mercredi

Trop froid pour faire du vélo ce matin et pas question de rester scotché devant la télé ! Mon petit garçon de 3 ans1/2 me sollicite alors pour que l'on cuisine tous les deux. Pas de problème, je dois justement préparer une blanquette de veau pour le déjeuner.
Et puis tant qu'on y est, pourquoi ne pas finir le repas par une tarte aux pommes ? En plus, avec les chutes de pâte sablée et un coup d'oeil dans le jardin, une tartelette aux framboises s'impose. Y a plus qu'à !

blanquette de veau (3)

Blanquette de veau

Pour 4/6 personnes :

- 500g d'épaule ou de bas de carré de veau (sans os)

- 500g de tendrons de veau (avec os)

- 6/8 carottes

- 1 blanc de poireau

- 1 oignon

- 2 clous de girofle

- 1 bouquet garni (persil, thym, feuille de laurier enveloppés dans du vert de poireau et ficelés)

- 250g de champignons de Paris (à défaut, une boite de conserve - c'est plus rapide mais c'est moins bon !)

- 25g de beurre

- sel, poivre

pour la sauce suprême :

- 50g de beurre

- 50g de farine

- 150g de crème fraiche

- 1 jaune d'oeuf

Couper le veau en cubes  de 5 cm. Laver et éplucher les carottes et les couper en tronçons. Eplucher l'oignon et le piquer des clous de girofle. Laver et couper le poireau pour ne conserver que le blanc. Préparer le bouquet garni avec une feuille de vert de poireau.

Déposer les morceaux de veau dans un faitout (un autocuiseur si vous êtes pressé). Recouvrir d'eau. Ajouter une poignée de gros sel.

Porter à ébullition et maintenir 2 mn. A l'aide d'une écumoire, ôter l'écume à la surface (une tradition pour les puristes mais ça n'est pas obligatoire). Ajouter les carottes, le poireau, l'oignon, le bouquet garni et quelques grains de poivre.

Couvrir (ou fermer la cocotte) et laisser mijoter à petits bouillons pendant 2h (ou de 20 à 30 minutes en cocotte-minute suivant le modèle).

Laver rapidement et brosser les champignons de Paris. Ne pas les éplucher (si si j'en vois parfois qui épluchent les champignons de Paris. Non seulement, c'est fastidieux mais en plus ça les dénature !). Les émincer ou les couper en morceaux. Les faire revenir dans une sauteuse avec 25g de beurre.

En fin de cuisson, retirer la viande et les légumes. Les déposer dans le plat de service (sauf le blanc de poireau, l'oignon et le bouquet garni). Réserver au chaud.

Filtrer le bouillon (d'où l'inutilité de retirer l'écume au départ).

Dans une casserole, faire fondre le beurre. Ajouter la farine. Remuer et laisser cuire à feu très doux 2 minutes. Mouiller ce roux blond avec 50 cl de bouillon filtré. Bien fouetter pour éviter les grumeaux et laisser quelques minutes sur le feu. Ajouter la crème. Poursuivre la cuisson, toujours à feu très doux.

Au moment de servir, hors du feu, incorporer le jaune d'oeuf à la sauce en fouettant vivement.

Servir alors la viande, les légumes, éventuellement du riz (cuisson pilaf avec le bouillon de la blanquette) et napper de sauce.

**********************

En Normandie notamment , une méthode consiste, en fin de cuisson, à faire fondre 25g de beurre dans le faitout vide non lavé et à y faire revenir les morceaux de veau de tous côtés. Les retirer.

Toujours dans le faitout, ajouter 50g de beurre et 50g de farine. Remuer et laisser cuire à feu très doux 2 minutes.

Mouiller ce roux blond avec 50 cl de bouillon filtré. Bien fouetter pour éviter les grumeaux et laisser quelques minutes sur le feu. Ajouter la crème. Poursuivre la cuisson (toujours à feu très doux). Incorporer le jaune d'oeuf en fouettant vivement.

Ajouter la viande, les carottes et les champignons dans la sauce. Bien mélanger.

Servir avec du riz (cuisson pilaf avec le bouillon de la blanquette).

L'idéal, c'est que ce plat convient à toute la famille, même aux plus petits (parlez-en à ma petite puce de 15 mois !).


blanquette_de_veau_0021

version champignons en boite

 

et pour finir le déjeuner, tartelette aux framboises...

tartelette_aux_framboises_0014

19 septembre 2005

J'irai revoir ma Normandie...

En Normandie, l'automne fleure bon la pomme. Et même si j'ai un peu d'avance, les journées fraiches mais ensoleillées me rappellent inévitablement ces après-midis où mes grands-parents partaient dans les plans de pommiers récolter les fruits qui rempliraient leurs verres le reste de l'année. Ce breuvage au parfum si particulier, au goût fruité et légèrement âpre, reconnaissable parmi tous : le cidre.

Pour nous, enfants, c'était aussi la saison des tartes aux pommes et des bourdelots, délices de nos goûters, qui changeaient selon chaque famille, chacune ayant son coup de main et sa tradition. Pour les unes, la tarte était en pâte feuilletée, d'autres la préféraient en pâte brisée sucrée. J'avoue que j'ai un faible pour la pâte sablée. Quant à la garniture, les unes ne mettaient que des pommes coupées grossièrement en 4 ou encore en fines lamelles et rangées avec justesse sur le fond de tarte. D'autres recouvraient d'abord cette pâte d'une compote de pommes maison, bien sûr. La majorité ajoutait en fin de cuisson une couche de gelée (de pommes) afin de lui donner un aspect brillant très apétissant.

Est-ce parce que je suis mariée à un alsaco-lorrain, est-ce parce que je subis la mode culinaire que, pour ma part, j'ai fini par adopter une recette plus élaborée, à base de crème fraiche, d'oeufs, d'amandes et de calvados ? Toujours est-il que cette tarte, normande ou pas, est généreusement parfumée et me rappelle indéniablement ma Normandie natale... A la pâte sablée, voilà une tarte généreuse et gourmande (roborative diront certains), idéale au goûter, à la pâte feuilletée, une version plus "légère", raisonnable à la fin du repas. A vous de voir !

tarte aux pommes normande 002

Tarte aux pommes normande

Pour la pâte feuilletée, voir ici (clic)

ou pour la pâte sablée :

- 1 œuf

- 200g de farine

- 100g de sucre en poudre

- 100g de beurre

- 1 pincée de sel

Pour la garniture :

- 1 kg de pommes

- 2 œufs

- 200 g de crème crue, fraîche (c'est-à-dire pasteurisée épaisse) ou 20 cl de crème fleurette (c'est-à-dire pasteurisée liquide)

- 100 g de sucre en poudre

- 50 g d’amandes en poudre

- ½ verre à liqueur de calvados

- quelques amandes effilées

Commencer par la pâte.

Dans une terrine, battre l’œuf à la fourchette. Ajouter le sel et le sucre. Mélanger avec une spatule en bois jusqu’à ce que cela devienne mousseux.

Ajouter d’un coup la farine et mélangez l’ensemble grossièrement à la spatule.

Effriter la pâte entre ses doigts jusqu’à obtention du sable. Incorporer le beurre en petits morceaux et la pétrir. La pâte ne doit plus coller aux mains (sinon ajouter un peu de farine).

L'étaler sur le plan de travail fariné puis la déposer (attention ! ça casse) dans votre moule. La piquer à la fourchette.

Préchauffer le four à 220° (position classique c'est-à-dire soles du haut et du bas).

Peler et épépiner les pommes. Les couper en lamelle assez épaisses. Les ranger sur la pâte en les faisant légèrement se chevaucher. Réserver.

Dans une jatte, battre les œufs. Y ajouter le sucre, puis l’amande en poudre, la crème fraîche et le calvados.

Verser l’appareil sur les pommes. Parsemer d’amandes effilées.

Mettre à cuire à four chaud sur la grille du bas du four (comme ça la pâte cuit cirrectement et les pommes ne crament pas !) pendant 25 mn.

Se déguste tiède ou froide, éventuellement flambée au calvados.

NB : le repos de la pâte est facultatif sauf s’il fait chaud et qu’elle est collante.

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